Quand Pédaler rend la liberté
Quand Pédaler rend la liberté

Les prisonniers brésiliens pouvaient déjà lire des livres pour obtenir une réduction de peine. Maintenant, ils pourront aussi pédaler. Une bonne nouvelle de plus pour eux et pour ceux qui profiteront de l’électricité ainsi générée.


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livre lu = 4 jours de liberté. C’est l’équation avec laquelle les prisonniers brésiliens ont appris à composer. Et pour ne pas déroger au vieil adage « Un esprit sain dans un corps sain », le gouvernement brésilien a récemment décidé de leur proposer un autre marché. Pour 8 heures de vélo par jour pendant 3 jours, ils gagneront 1 jour de réduction de peine. Ce n’est pas de tout repos mais après tout, on n’a rien sans rien !

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’idée est venue au juge José Henrique Mallmann alors qu’ils découvraient des salles de gym américaines exploitant l’énergie produite sur les vélos. Et l’expérience montre que la proposition séduit. C’est du moins le cas à la prison de Santa Rita do Sapucai, à l’Est du pays. Là-bas, 8 prisonniers ont choisi de joindre l’utile à l’agréable puisqu’en plus d’y gagner en liberté, ils permettent aux rues de la ville d’être éclairées pendant la nuit. Et les autorités prévoient déjà d’installer très rapidement davantage de vélos.

[quote align= »center » color= »#999999″]« Avant, on passait nos journées enfermés dans nos cellules. Maintenant, on est à l’air libre et on produit de l’électricité pour la ville », commente Silva, un détenu de 38 ans, visiblement satisfait.[/quote]
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’initiative fait partie d’un ensemble de mesures prises par le gouvernement brésilien dans le but de rendre plus supportable le quotidien des détenus dans les prisons surpeuplées du pays. Et si le projet, comme les autorités l’espèrent, pouvait aider à limiter les risques de récidive, ce serait définitivement une bonne nouvelle.

Nathalie Mayer, pour newzitiv.com