Solidarité : Les Français redoublent d'inventivité
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En 2010, les Français ont donné 3,7 milliards d’euros à des œuvres caritatives. Une somme qui reste largement inférieure à celles récoltées dans beaucoup d’autres pays. Mais la bonne nouvelle, c’est que les Français savent aussi se montrer solidaires sans forcément mettre directement la main au porte-monnaie et  sur NewZitiv, on en parle.


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ans le dernier classement des régions françaises les plus solidaires, établi par les experts de l’association Recherches et Solidarités, l’Aquitaine occupe une place peu reluisante 10e position. Une situation qui pourrait évoluer positivement grâce, entre autres, à une initiative lancée en 2011 par le Conseil régional, le rectorat de l’académie de Bordeaux, la Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt Aquitaine et le Réseau Aquitain pour le Développement et la Solidarité Internationale. Convaincus que l’éducation au développement et à la solidarité internationale constitue une composante fondamentale de la formation des jeunes, ils proposent aux lycéens et aux apprentis d’Aquitaine de prendre part à un concours intitulé « Étoiles Solidaires ».

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bjectif : permettre aux jeunes de découvrir les réalités mais aussi les richesses des pays dits « du Sud » par le biais de partenariats entre les établissements scolaires de la région et des associations de solidarité ou des établissements scolaires de pays en voie de développement.

[message_box title= » » color= »blue »]Une école de sport pour enfants handicapés[/message_box]

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ans le Nord-Pas-de-Calais, les jeunes savent aussi se montrer solidaires et ce malgré la difficile 18e position de la région dans le classement de l’association Recherches et Solidarités. Maxime Dolet, par exemple, est étudiant en Activités Physiques Adaptées. A seulement 23 ans, il se bat pour mener à bien un projet qui lui tient à cœur : ouvrir, dès la rentrée de septembre, une école de sport adaptée pour les enfants en situation de handicap physique ou mental. Une idée qui a germé en lui à la suite d’un stage en Institut Médico Educatif.

« Sur le plan scolaire, les enfants sont extrêmement bien accompagnés. Mais la majorité d’entre eux n’a pas accès à des activités sportives », remarque le jeune homme.

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n constat regrettable lorsque l’on sait que la pratique du sport peut mener à une meilleure acceptation du handicap et à une meilleure confiance en soi. Le projet de Maxime donc, s’articule essentiellement autour du développement et du bien-être de l’enfant, dès son plus jeune âge.

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« Les clubs handisport sont plus axés sur la compétition. Moi, j’espère juste aider les enfants à se sentir plus à l’aise avec leur corps », précise l’étudiant.[/quote]
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’idée de Maxime vous semble intéressante ? Sachez que le jeune homme recherche toujours, dans la région lilloise, un local qui pourrait lui être prêté pour ouvrir son école dès la rentrée prochaine.

[message_box title= » » color= »blue »]Des commerçants offrent des sandwichs aux SDF[/message_box]

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n Lorraine, région qui arrive en 8e position du classement de l’association Recherches et Solidarités, ce sont les commerçants d’une rue de Nancy, la rue du Pont Mouja, qui ont mis en place une offre originale. Pour l’achat d’un menu complet (ou pour une certaine somme dépensée), le sandwich supplémentaire ne sera pas offert au client, mais à un sans-abri. Eric Mosse, patron de l’enseigne de restauration rapide Eat’s Good à l’origine de l’initiative, appelle ça « la formule du cœur ». 12 commerçants ont déjà rejoint le mouvement. Et les clients aussi adhèrent. En un an, le restaurateur a ainsi déjà offert plus de 3 000 casse-croûte.

[message_box title= » » color= »blue »]Une page Facebook pour booster la solidarité avec les SDF[/message_box]

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ar delà les frontières de nos régions, le groupe d’entraide Facebook « Le 115 du particulier »  existe lui depuis le début du mois de février 2012. Aujourd’hui, il compte près de 7 000 membres répartis sur toute la France. Son objectif : mettre en relation, par l’intermédiaire d’un administrateur, des sans-abris et des gens qui proposent leur aide.

[quote align= »center » color= »#999999″]« On propose des places d’hébergement chez des particuliers », explique Brann du Senon, lui-même ancien SDF de 51 ans.[/quote]
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vec Cédric Lebert, un artiste peintre de 41 ans, il est à l’origine du concept. Et les deux compères ne comptent pas se substituer aux travailleurs sociaux. Juste trouver un toit à ceux qui n’en ont pas. « Si je peux t’aider quelques heures allons y », disait la chanson des Restos du Cœur. C’est aussi le credo du 115 du particulier. Et malgré les mises en garde de certaines associations et autres professionnels, les propositions affluent. Dans l’Aisne, on offre, par exemple, une douche et un repas chaud. A Périgueux, la proposition s’accompagne en plus d’un lit.

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algré la crise, les Français continuent donc de se montrer solidaires, avec leurs compatriotes et avec tous ceux qui sont en difficulté dans le monde. Et ça, c’est une bonne nouvelle !

Nathalie Mayer, pour newzitiv.com